Vos Réactions

Retrouvez sur cette page les réactions, sous toutes leurs formes, aux questions soulevées par l’affaire de Bayonne

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Sur le vif

Médecin anesthésiste réanimateur, je ne souhaite pas que l’on confonde la prise en charge de la personne en fin de vie avec le meurtre par compassion.Cet acte n’a rien de médical. Quelle société devenons-nous si la loi est sollicitée pour tuer de ceux que l’on ne sait pas guérir ?

Sylvie Froucht-Hirsch, Médecin anesthésiste réanimateur, auteur de Le Temps d’un cancer – Chronique d’un médecin malade, éditions Vuibert

 

Je suis effrayé d’entendre tout et son contraire à propos de mon confrère de Bayonne : assassin pour les uns, humaniste pour les autres, compétent mais fragile, déchargé à sa demande ou destitué de sa chefferie de service, et j’en passe. La décence la plus élémentaire, vis à vis de lui comme des familles des personnes décédées aux urgences et à propos du décès desquelles une enquête est ouverte, serait de se taire en attendant d’avoir des informations et non pas des on-dit, des rumeurs, voire des ragots. Ceux qui réclament la légalisation de l’aide à mourir au nom de la dignité ne sont pas en ce moment les plus respectueux de cette dignité. C’est dommage, car leurs arguments méritent d’être entendus. Mais dans le vacarme médiatique bayonnais, qui laisse une place à l’écoute ?

Renaud Marin La Meslée, Médecin coordonnateur d’EHPAD, Saint Jean de Luz

 

Textes reçus

Pour une société humaine, par Véronique Normand, kinésithérapeute
Qu’est-ce qui pourrait encore soulager ? Se souvenir, imaginer encore des plaisirs possibles, simples, n’est pas un placebo, le cerveau enregistre la joie même dans la douleur, enregistre l’accueil, l’attention, la caresse, l’amour qu’on met dans les mots ou dans les gestes plus que dans les mots ou dans les gestes. La manière de faire est plus importante que ce que l’on fait, le cadeau n’est pas dans le cadeau, il est dans l’attention, plus que dans l’intention.