Plus digne la vie » actualités du collectif http://plusdignelavie.com Le site du collectif Plus digne la vie, défenses et réflexions autour de la dignité de la personne, notamment en situation de handicap et de fin de vie Sun, 05 May 2019 23:10:46 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=3.8.29 Communiqué de presse du Groupe de concertation nationale sur la fin de vie http://plusdignelavie.com/?p=2097 http://plusdignelavie.com/?p=2097#comments Wed, 18 Jul 2012 07:50:13 +0000 http://plusdignelavie.com/?p=2097 Communiqué de presse

Paris, le 17 juillet 2012

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Le groupe national de concertation sur la fin  de vie se félicite du déplacement de François Hollande ce mardi 17 juillet 2012 à la maison médicale Notre Dame du lac (Rueil-Malmaison). Sa visite aux personnes accueillies dans cet établissement . . . → Read More: Communiqué de presse du Groupe de concertation nationale sur la fin de vie]]> Communiqué de presse

Paris, le 17 juillet 2012

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Le groupe national de concertation sur la fin  de vie se félicite du déplacement de François Hollande ce mardi 17 juillet 2012 à la maison médicale Notre Dame du lac (Rueil-Malmaison). Sa visite aux personnes accueillies dans cet établissement d’excellence orienté dans le suivi de malades dépendants ou en fin de vie, son échange chaleureux et approfondi avec les familles et les professionnels témoignent de l’attention que le chef de l’État accorde à la démarche des soins palliatifs.

L’engagement du Président de la République pour exprimer la solidarité nationale à l’égard des personnes vulnérables en fin de vie, ainsi que pour développer les soins palliatifs notamment en dotant les professionnels de compétences universitaires, constituent un signal important dans le contexte actuel.

François Hollande a rappelé ce que représentait en termes d’avancées la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades en fin de vie (respect du choix de la personne malade, refus de tout « acharnement thérapeutique, notamment).

Reprenant l’approche de la proposition 21 de son programme électoral, le Président de la République a toutefois souhaité que, dans le cadre d’une concertation nationale, une mission lui permette d’envisager si certaines circonstances exceptionnelles en fin de vie justifiaient ou non d’aller au-delà du cadre actuellement fixé par la loi.

Il a confié cette réflexion à Didier Sicard, président d’honneur du Comité consultatif national d’éthique qui présidera un groupe de travail chargé de rendre un rapport en fin d’année.

Didier Sicard, qui affirmait dans Le Monde le 29 janvier 2011 que « Le progrès d’une société aujourd’hui comme nous l’a appris l’histoire du XXe, se mesure à sa capacité de développer la solidarité, en protégeant et en entourant les plus faibles et non à faciliter leur disparition », a évoqué l’organisation de débats publics en région. Il se propose ainsi de « refaire surgir de la pensée »  dans un domaine délicat et souvent idéologique qui justifie une investigation menée au plus près du terrain et des échanges de qualité.

Le groupe national de concertation sur la fin de vie représentatif des associations et de professionnels investis auprès des personnes en fin de vie et de leurs proches contribuera à ce débat démocratique qu’il appelait de ses vœux dans un communiqué de presse du 29 mai 2012.

 

Le GNCFV rassemble à ce jour  : Albatros, ASP Fondatrice, Collectif Plus digne la vie, Fédération JALMALV, Fédération UNASP, Fédération Vivre son deuil, Fonds pour les soins palliatifs, Les Petits frères des pauvres, Poissons Roses, Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), SOS Fin de vie, Vivre son deuil IDF.

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21 propositions pour une fin de vie digne http://plusdignelavie.com/?p=1960 http://plusdignelavie.com/?p=1960#comments Wed, 11 Apr 2012 12:00:41 +0000 http://plusdignelavie.com/?p=1960 La fin de vie figure désormais parmi les enjeux politiques de la campagne pour l’élection présidentielle. Alors que les conditions du « mourir » interrogent à la fois nos obligations humaines, sociales et les exigences du soin, l’essentiel des débats actuels semble se cristalliser sur la seule question de l’euthanasie. La fin de vie relève pourtant . . . → Read More: 21 propositions pour une fin de vie digne]]> La fin de vie figure désormais parmi les enjeux politiques de la campagne pour l’élection présidentielle. Alors que les conditions du « mourir » interrogent à la fois nos obligations humaines, sociales et les exigences du soin, l’essentiel des débats actuels semble se cristalliser sur la seule question de l’euthanasie. La fin de vie relève pourtant d’une complexité qui ne saurait se satisfaire de réponses réductrices.

C’est la raison pour laquelle le Collectif Plus digne la vie réaffirme son engagement en rendant publiques ses 21 propositions pour une fin de vie digne.
21 propositions pour défendre et promouvoir les principes fondateurs de notre démocratie, ainsi que pour apporter une contribution aux débats. Au-delà des professionnels de santé, ces propositions concernent chacun d’entre-nous.

 

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COMMUNIQUÉ : Précisions suite à un article du journal Le Monde du 27 mars 2012 http://plusdignelavie.com/?p=1919 http://plusdignelavie.com/?p=1919#comments Tue, 27 Mar 2012 15:35:19 +0000 http://plusdignelavie.com/?p=1919 Dans Le Monde du 27 mars 2011 (article de Laeticia Clavreul « À un mois de la présidentielle, la bataille entre pro et anti-euthanasie fait rage »), il est écrit :

« Le jeu n’est pas si inégal, juge pourtant M. Romero : « Nous vivons des cotisations d’adhérents, quand d’autres font du lobbying anti-euthanasie avec l’argent du . . . → Read More: COMMUNIQUÉ : Précisions suite à un article du journal Le Monde du 27 mars 2012]]> Dans Le Monde du 27 mars 2011 (article de Laeticia Clavreul « À un mois de la présidentielle, la bataille entre pro et anti-euthanasie fait rage »), il est écrit :

« Le jeu n’est pas si inégal, juge pourtant M. Romero : « Nous vivons des cotisations d’adhérents, quand d’autres font du lobbying anti-euthanasie avec l’argent du contribuable. » Une référence aux associations de soins palliatifs qui touchent des subventions, ou à M. Hirsch rattaché à l’AP-HP, mais qui préside Plus digne la vie, collectif créé en 2008. »

 

Le Collectif Plus digne la vie ne bénéficie d’aucune subvention publique et développe ses initiatives avec le soutien de bénévoles et de quelques dons privés.

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Faire société, discours de Mme Roselyne Bachelot-Narquin http://plusdignelavie.com/?p=1241 http://plusdignelavie.com/?p=1241#comments Fri, 23 Sep 2011 07:53:06 +0000 http://plusdignelavie.com/?p=1241 Faire société – Alzheimer, dépendance et vulnérabilité

Discours prononcé par Mme Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, dans le cadre du colloque FONDAPOL/EREMA organisé le 20 Septembre 2011, ministère de la Santé.

Consulter le discours

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Faire société – Alzheimer, dépendance et vulnérabilité

Discours prononcé par Mme Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, dans le cadre du colloque FONDAPOL/EREMA organisé le 20 Septembre 2011, ministère de la Santé.

Consulter le discours

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Nouvelle rubrique : Rapports et textes de référence http://plusdignelavie.com/?p=1161 http://plusdignelavie.com/?p=1161#comments Fri, 26 Aug 2011 12:07:35 +0000 http://plusdignelavie.com/?p=1161 Cette nouvelle rubrique présente les ressources clés pour comprendre l’avancée du débat, notamment sur la place et le rôle des soins palliatifs, de la gestion de la douleur, les responsabilités du médecin dans un contexte de prise de soin…

Découvrir la rubrique

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Cette nouvelle rubrique présente les ressources clés pour comprendre l’avancée du débat, notamment sur la place et le rôle des soins palliatifs, de la gestion de la douleur, les responsabilités du médecin dans un contexte de prise de soin…

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Dossier thématique : Légiférer en faveur de l’aide active à mourir ? http://plusdignelavie.com/?p=1138 http://plusdignelavie.com/?p=1138#comments Tue, 23 Aug 2011 14:58:29 +0000 http://plusdignelavie.com/?p=1138 Le 25 janvier 2011, les propositions de loi n° 659 relative à l’aide active à mourir présentée par Jean-Pierre Godefroy, n° 65 relative à l’aide active à mourir dans le respect des consciences et des volontés, n° 31 relative à l’euthanasie volontaire présentée par Guy Fischer, furent discutées au Sénat.

Plusieurs mois après le . . . → Read More: Dossier thématique : Légiférer en faveur de l’aide active à mourir ?]]> Le 25 janvier 2011, les propositions de loi n° 659 relative à l’aide active à mourir présentée par Jean-Pierre Godefroy, n° 65 relative à l’aide active à mourir dans le respect des consciences et des volontés, n° 31 relative à l’euthanasie volontaire présentée par Guy Fischer, furent discutées au Sénat.

Plusieurs mois après le rejet, alors qu’une nouvelle question d’actualité ravive les débats, nous vous proposons à nouveau ce dossier thématique.

Ce dernier propose des approches multidisciplinaires qui permettent de mieux cerner les enjeux d’un choix de société qui affecte nos principes fondamentaux et notre relation de responsabilité à la personne vulnérable dans la maladie.

Dossier : Légiférer en faveur de l’aide active à mourir ? (PDF)

 

Tous nos dossiers thématiques

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Sondage : Les Français et les soins palliatifs http://plusdignelavie.com/?p=1127 http://plusdignelavie.com/?p=1127#comments Tue, 23 Aug 2011 14:13:18 +0000 http://plusdignelavie.com/?p=1127 Réalisé en janvier 2011 par la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR), le Centre de recherche et de formation de l’accompagnement de la fin de vie (Association CREFAV) et le Collectif Plus digne la vie, ce sondage OpinionWay met en lumière la méconnaissance des . . . → Read More: Sondage : Les Français et les soins palliatifs]]> Réalisé en janvier 2011 par la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR), le Centre de recherche et de formation de l’accompagnement de la fin de vie (Association CREFAV) et le Collectif Plus digne la vie, ce sondage OpinionWay met en lumière la méconnaissance des soins palliatifs et des lois contre l’acharnement.

Il expose également la crainte partagée de dérives liées à une légalisation de l’euthanasie active.

Quelques chiffres

53% des Français se déclarent insuffisamment informés sur les soins palliatifs.

Seuls 51% savent que ces derniers consistent, notamment, en un accompagnement du malade et un traitement de ses douleurs.

Enfin, plus de la moitié des Français (52%) soulignent l’existence de risques de dérives liées à la légalisation de l’euthanasie.

 

Consulter les résultats du sondage (PDF)

 

Le sondage

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Que disent la loi Leonetti et ses décrets d’application ? http://plusdignelavie.com/?p=398 http://plusdignelavie.com/?p=398#comments Fri, 01 Jul 2011 13:43:24 +0000 http://plusdignelavie.com/?p=398 Collectif Plus digne la vie avec le Groupe de travail «  Éthique, droit et santé »

 

Que disent la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie du 22 avril 2005 (“loi Leonetti”) et ses décrets d’application ?

Ils définissent les droits des patients et les obligations des médecins au . . . → Read More: Que disent la loi Leonetti et ses décrets d’application ?]]> Collectif Plus digne la vie avec le Groupe de travail «  Éthique, droit et santé »

 

Que disent la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie du 22 avril 2005 (“loi Leonetti”) et ses décrets d’application ?

Ils définissent les droits des patients et les obligations des médecins au regard des limitations ou des arrêts de traitements, afin d’éviter toute «obstination déraisonnable», appelée antérieurement acharnement thérapeutique. Celle–ci est désormais interdite.

 

Quels sont les patients concernés ?

Les patients qui sont potentiellement en situation d’obstination déraisonnable, qu’ils soient en fin de vie ou en situation de maintien artificiel de leur vie.

 

Quels sont les droits des patients ?

Ce sont les patients qui décident de ce qui est ou non, pour eux même, de l’obstination déraisonnable, ce qu’ils acceptent ou de qu’ils refusent. Pour les cas où leur état ne leur permet plus d’exprimer leur volonté, la loi tient compte des volontés qu’ils ont exprimées antérieurement à travers des directives anticipées ou l’expression d’une personne de confiance. Ce sont deux possibilités complémentaires.

 

Comment les patients peuvent faire valoir par avance leurs droits ?

Les patients peuvent par avance écrire des directives anticipées, en indiquant la conduite à tenir en cas de limitation ou d’arrêt de traitement. Ces directives sont révocables à tout moment.
Elles n’obéissent à aucun formalisme particulier. Elles ont une validité de trois ans. Elles peuvent être renouvelées ou modifiées à l’expiration de ce délai.

Les patients peuvent désigner une personne de confiance pour le jour où ils ne seront plus en mesure d’exprimer leur volonté. Il peut s’agir d’un membre de la famille ou d’un proche. Cette désignation se fait par écrit et est révocable. Il est important de parler avec sa personne de confiance de ses volontés relatives à la limitation et à l’arrêt de traitement.

 

Quelles sont les obligations des médecins ?

Les médecins ne doivent pas pratiquer d’obstination déraisonnable, c’est-à-dire ne pas poursuivre des traitements disproportionnés ou n’ayant d’autre finalité que le maintien artificiel de la vie, lorsque le patient est conscient ou non. Ils doivent mettre en œuvre un processus interdisciplinaire de décision, intégrant tous les éléments qui permettent d’approcher au mieux la décision qu’aurait prise le patient.

 

Est-ce le médecin qui décide au regard de l’obstination déraisonnable ?

Non, dans les cas où le patient est capable de dire ce qu’il veut pour lui-même, c’est lui qui prend la décision d’une éventuelle limitation ou d’un arrêt de traitement. Le médecin doit s’y conformer, après que la décision ait été réitérée, même si l’arrêt du traitement risque d’entraîner la mort du patient, informé clairement de ce risque.

Dans les cas où le patient n’est plus en capacité d’exprimer sa volonté (par exemple parce qu’il est inconscient), la décision de limitation ou d’arrêt des traitements de maintien artificiel en vie peut être prise par le médecin, à condition qu’il applique une procédure définie par la loi. La décision repose sur une procédure collégiale, intégrant l’avis des proches, de la famille et de la personne de confiance éventuellement désignée au préalable, le contenu des directives anticipées, s’il en existe, une concertation avec tous les professionnels de santé concernés et enfin l’avis d’un (ou si besoin deux) autres médecins en plus de l’avis du médecin en charge du patient.

 

Qui décide de mettre en œuvre une procédure collégiale de décision d’arrêt de traitement si le patient n’est pas en capacité d’exprimer sa volonté ?

Le patient peut déclencher la procédure médicale collégiale d’arrêt de traitement. En effet les médecins sont tenus de le faire au vu des directives anticipées du patient présentées par l’un des détenteurs de celles-ci ou à la demande de la personne de confiance, de la famille ou, à défaut, de l’un des proches, si se pose la question d’une éventuelle obstination déraisonnable.

 

Les médecins peuvent-ils mettre en œuvre un traitement permettant de soulager le malade, même si ce traitement fait courir un risque d’accélérer la mort ?

Oui. La loi autorise le médecin à appliquer un traitement, même s’il peut avoir pour effet secondaire d’abréger la vie du patient, à condition que le médecin constate qu’il ne peut pas le soulager autrement. L’objectif recherché doit être de soulager le patient et non de 
provoquer sa mort volontairement. Ainsi des traitements à visées sédatives peuvent parfois être nécessaires, afin de soulager une détresse psychologique importante en fin de vie. Les doses doivent être calculées pour obtenir l’effet nécessaire de soulagement.

 

Lorsqu’une limitation ou un arrêt de traitement de maintien artificiel en vie est pratiqué chez un patient inconscient, comment être certain qu’il ne va pas souffrir ?

La loi recommande l’usage de traitements à visées antalgiques et sédatives, aux doses suffisantes, même si la souffrance du patient ne peut pas être évaluée du fait de sont état cérébral
.

 

Les médecins peuvent-ils provoquer délibérément la mort des patients ?

Non, la loi française n’est pas une loi du faire mourir. Provoquer délibérément la mort par l’administration d’une substance létale ne peut pas être un acte de soins et est interdit par le Code de déontologie médicale.

 

Un patient ou son entourage peut-il exiger d’être endormi jusqu’à ce que la mort survienne ?

Non, il n’existe pas un droit à la sédation à visée létale. L’utilisation de traitements à visée sédative est parfois nécessaire, notamment pour contrôler une souffrance psychique réfractaire aux autres traitements. C’est une décision médicale comme tout autre traitement. Les doses de sédatif doivent être attentivement adaptées à chaque situation et peuvent être réévaluées plusieurs fois par jour pour répondre au mieux à l’objectif fixé. Cette pratique est parfois confondue à tort, avec la mise dans un coma artificiel en attendant la mort («terminal sedation until death») largement pratiquée aux Pays-Bas par exemple pour pratiquer des «euthanasies lentes» à la demande des patients ou des familles, en échappant aux formalités administratives nécessaires dans ce pays, qui a légalisé l’euthanasie.

 

Un patient conscient et qui n’est pas en fin de vie peut-il refuser un traitement qui le maintien en vie ?

Oui. Un patient peut refuser un traitement qui le maintient artificiellement en vie. Le médecin doit tout mettre en œuvre pour le convaincre d’accepter les soins indispensables et faire appel à un autre membre du corps médical. Mais si le malade réitère sa demande de limitation ou d’arrêt de traitement, le médecin doit s’y conformer. La décision du malade est inscrite dans le dossier médical.

 

Le médecin peut-il arrêter la nutrition/hydratation artificielle en cas d’arrêt de traitement ?

Oui, dans la mesure où la nutrition artificielle est un traitement comme toute suppléance d’une fonction vitale défaillante. Cet arrêt doit être accompagné de soins palliatifs et des antalgiques et sédatifs nécessaires. Les proches doivent également être accompagnés.

 La “loi Leonetti” s’identifie-t-elle à de l’euthanasie passive ?

Non, la terminologie d’euthanasie passive ne répond pas aux critères de la loi car elle renvoie à l’administration d’analgésiques à hautes doses entraînant la mort du patient à brève échéance. La “loi Leonetti” autorise le recours aux antalgiques et aux sédatifs et simultanément aux soins palliatifs pour assurer au patient une fin de vie digne dont l’issue exacte n’est pas connue par avance. La “loi Leonetti” s’inscrit dans les bonnes pratiques médicales consacrées par le Code de déontologie médicale. Celles-ci imposent au médecin d’accompagner le mourant jusqu’à ses derniers moments, d’assurer par des soins et mesures appropriés la qualité d’une vie qui prend fin, de sauvegarder la dignité du malade et de réconforter son entourage.

 

Le médecin peut-il se contenter de la limitation ou de l’arrêt des traitements et se désintéresser du patient et de son entourage ?

Non, c’est une attitude répréhensible. Les professionnels de santé ont une double obligation dans le cadre des limitations ou arrêts de traitements : l’accompagnement et la transparence. Ils doivent accompagner le patient (en soulageant sa douleur, ses symptômes physiques, sa souffrance psychique) et ses proches (qui sont alors dans une situation de particulière vulnérabilité). Par ailleurs toute la procédure doit être retracée dans le dossier de soin afin de permettre un contrôle a posteriori.

 

Est-il possible de traiter la douleur et la souffrance ?

Oui. Il est toujours possible d’agir pour soulager la douleur (avoir mal) et la souffrance (être mal). C’est parfois compliqué et il faut alors recourir à des équipes spécialisées, comme les équipes mobiles de soins palliatifs, ou même transférer le patient dans une structure adaptée comme une unité de soins palliatifs.

 

La “loi Leonetti” est-elle adaptée à toutes les situations qu’elle veut recouvrer ?

Avec la prise en compte par le décret du 29 janvier 2010 des situations où la souffrance des patients ne peut être évaluée, cette loi constitue désormais un cadre exhaustif pour la réflexion éthique au cas par cas. Elle ne dit pas ce qu’il faut faire mais dit comment, même dans les situations les plus complexes, les professionnels de santé doivent réfléchir ensemble, afin d’agir dans le meilleur intérêt du patient et de son entourage, en respectant sa volonté. Elle incite au respect des principes de l’éthique soignante. Elle crée un droit à mourir en paix, sans acharnement thérapeutique, sans créer un droit à la mort, ni un droit à la sédation terminale. La mission d’évaluation de la “loi Leonetti” a recommandé de faire appel à des médecins référents en soins palliatifs dans les cas les plus complexes. L’Observatoire national de la fin de vie créé par un décret du 19 février 2010 doit présenter des propositions en ce sens.

 

Pourquoi la “loi Leonetti” est-elle encore mal connue ?

Parce qu’il s’agit d’une loi qui incite à des évolutions profondes dans un domaine particulièrement sensible. Parce que les professionnels de santé sont plus formés pour guérir et sauver que pour soulager. Parce que le grand public ne bénéficie pas d’une information et d’une réflexion approfondies sur ces questions et est le plus souvent interpellé sur celles-ci dans des contextes médiatiques avec une forte charge émotionnelle. Parce que personne n’aborde le sujet de la mort facilement, qu’il s’agisse de sa propre mort ou de celle des autres. C’est vrai des patients, de leurs proches comme des soignants. Il est important que notre société réapprenne à considérer la mort comme un phénomène inéluctable, que la médecine doit s’efforcer de rendre la moins insupportable possible.

 

Où se situe la France en matière d’offre de soins palliatifs ?

La France est aujourd’hui plutôt dans la moyenne supérieure en terme d’offre de soins palliatifs. Elle consacre environ 10 € par habitant aux soins palliatifs contre 6 € en Belgique, ce qui montre que les pays ayant fait le choix de l’euthanasie ont fait le choix de limiter leur offre en termes de soins palliatifs. Un programme national de développement des soins palliatifs 2008-2012 a été lancé. En 2004 on recensait 1281 lits identifiés, en 2010 on en recense 4686. En 2003 on recensait 783 lits d’unités de soins palliatifs, en 2010 on en recense 1180. Chaque région dispose aujourd’hui d’une unité de soins palliatifs. Il y a également 350 équipes mobiles de soins palliatifs et une équipe pédiatrique.

 

Est-ce que les mineurs sont concernés par les pratiques d’euthanasie en Belgique ?

Oui, Des nouveaux nés ont été euthanasiés, selon une publication scientifique belge, bien évidemment sans leur consentement. Vingt six mineurs ont été activement euthanasiés en 2007 et 2008 en Belgique, par l’administration de drogues létales. Il s’agit d’une enquête réalisée par l’université libre de Bruxelles et les universités d’Anvers et de Gand et publiée dans l’American Journal of Critical Care, portant sur les pratiques professionnelles de cent quarante et une infirmières et infirmiers affectés dans cinq des sept unités des soins intensifs pédiatriques du pays.

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Lancement du nouveau site du Collectif http://plusdignelavie.com/?p=392 http://plusdignelavie.com/?p=392#comments Fri, 01 Jul 2011 13:07:50 +0000 http://plusdignelavie.com/?p=392 Le Collectif Plus Digne la Vie se dote d’un nouveau site, conçu pour faciliter les échanges et l’interactivité entre les membres. De plus, le site propose désormais un flux RSS, qui vous permet de vous abonner à ses mise à jour.

Il est déjà possible de Rejoindre le Collectif pour être tenu au courant . . . → Read More: Lancement du nouveau site du Collectif]]> Le Collectif Plus Digne la Vie se dote d’un nouveau site, conçu pour faciliter les échanges et l’interactivité entre les membres. De plus, le site propose désormais un flux RSS, qui vous permet de vous abonner à ses mise à jour.

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