21 propositions pour une fin de vie digne

La fin de vie figure désormais parmi les enjeux politiques de la campagne pour l’élection présidentielle. Alors que les conditions du « mourir » interrogent à la fois nos obligations humaines, sociales et les exigences du soin, l’essentiel des débats actuels semble se cristalliser sur la seule question de l’euthanasie. La fin de vie relève pourtant d’une complexité qui ne saurait se satisfaire de réponses réductrices.

C’est la raison pour laquelle le Collectif Plus digne la vie réaffirme son engagement en rendant publiques ses 21 propositions pour une fin de vie digne (télécharger le document, format PDF).
21 propositions pour défendre et promouvoir les principes fondateurs de notre démocratie, ainsi que pour apporter une contribution aux débats. Au-delà des professionnels de santé, ces propositions concernent chacun d’entre-nous.

Mourir en société peut exprimer la revendication d’une mort accompagnée avec humanité, digne, insoumise aux seules considérations biomédicales ou de gestion sociale des fins de vie. Il s’agit désormais de renouveler la pensée que justifie ce domaine si sensible qui touche aux fondements  de la société — elle ne saurait se limiter à la reconnaissance des conditions de la mort médicalement assistée, à la dépénalisation de l’euthanasie revendiquée d’un point de vue dit philosophique comme « la dernière liberté ». Les « lieux de la mort » suscitent souvent une perception ségrégative de la fin de vie, retranchée de la vie sociale dans des institutions de soin. L’ouverture sur la Cité, la réintégration d’un accompagnement auprès des siens, au domicile, constituent donc des enjeux à ne pas négliger, même si trop souvent le parcours dans la maladie chronique désocialise et isole au point d’appréhender parfois la “mort sociale” davantage que la mort physiologique…

 

La fin de vie, période absolument singulière

Les choix nécessaires apparaissent délicats, complexes, tant la délibération s’avère difficile dans un contexte où culminent — dans nos pays économiquement développés — tant de paradoxes et d’attentes contradictoires. La mort actuelle est révélatrice de nos attitudes face à la vie, la médicalisation de l’existence semble ne plus solliciter que des considérations où prédominerait l’approche scientifique au détriment de toute autre requête, ne serait-ce qu’anthropologique.

Le temps de fin de vie doit toutefois être considéré comme un parcours dans l’existence qu’aucun obstacle ne saurait entraver jusqu’à son terme. Cette période s’avère d’autant plus respectable qu’elle est limitée et toujours singulière.

C’est donc en termes de responsabilités de vie, assumées de vivant à vivant, que devraient être envisagées nos approches humaine et politique des situations de fin de vie, tenant compte d’un devoir de retenue, de décence et de dignité à l’égard des personnes plus vulnérables que d’autres du fait de leur exposition à l’imminence d’une mort.

 

L’équipe du Collectif

21 propositions pour une fin de vie digne (PDF)

 

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