A la vie, à la mort : les réactions

Retrouvez les rédactions au documentaire A la vie, à la mort, diffusé par France 2.

 

Une prise d’otage ?

A la vie, à la mort : Une prise en otage ?, par Stéphane Bourez, Cadre de Santé, CHU Henri Mondor, AP-HP, Membre du Conseil d’Administration de l’AFITCH-OR

Ce film donne le sentiment que Michel S. et l’éthique du soin ont été pris en otage par des brigands déguisés en philosophes. Séduire un patient et ses proches en leur laissant penser que « ce qu’ils vivent est intolérable » et « qu’ils sont victimes des soignants » ne permet pas de faire avancer la réflexion ni de permettre à ceux qui vivent ces situations redoutables de faire leur travail de deuil « sereinement ». La véritable révolution culturelle est à vivre pour les politiques qui considèrent que « toutes les situations suscitant l’émotion » sont bonnes pour attirer l’attention et améliorer les sondages.

 

La caméra comme ultime arbitre ?

Accepter qu’en démocratie, la caméra ne sera pas l’ultime arbitre , par Catherine Ollivet, Présidente de France Alzheimer 93, membre du Conseil exécutif de Plus digne la vie

L’œil de la caméra : cet étrange outil qui nous fait adopter si facilement des « postures », des paroles soigneusement contrôlées, nous transforme en acteur théâtral qui interprète le rôle qu’on lui a assigné dans le script. Ou au contraire, parce que cet œil n’est pas vivant, nous permet de « lâcher tout », dire, cracher en vrac la violence des pensées immédiates. Mais ensuite, il y a un réalisateur qui va choisir, monter, transformer les images captées par cet œil anonyme et indifférent de la caméra. Quelqu’un qui va donner « un regard humain » à ces images pour leur donner un sens… celui qu’il aura choisi de montrer.

 

Au tribunal de l’éthique

« À la vie, à la mort » : Au tribunal de l’éthique, par Emmanuel Hirsch, Professeur d’éthique médicale, université Paris-Sud, Président du Collectif Plus digne la vie

L’œuvre de Anne Georget est précieuse, même s’il n’est pas sans objet de s’interroger sur le sens d’un tournage dans des moments d’intimité. Parfois certains protagonistes semblent plutôt s’adresser à la caméra, comme s’ils étaient en représentation, tenus à une posture qui entrave leur spontanéité… Sa justesse m’impressionne car elle nous permet de percevoir l’extrême complexité de ces situations qui évoluent sur un temps assez long, chacun adoptant des positions provisoires afin de vivre l’instant présent.

 

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