Commentaires sur : Campagne publicitaire pour l’euthanasie – Un message qui peut inquiéter tout démocrate https://plusdignelavie.com/?p=1781 Le site du collectif Plus digne la vie, défenses et réflexions autour de la dignité de la personne, notamment en situation de handicap et de fin de vie Mon, 10 Mar 2014 15:58:41 +0000 hourly 1 https://wordpress.org/?v=3.8.39 Par : Normand https://plusdignelavie.com/?p=1781#comment-163 Thu, 08 Mar 2012 10:44:34 +0000 http://plusdignelavie.com/?p=1781#comment-163 « Monsieur le candidat, doit-on vous mettre dans une telle position pour faire évoluer la vôtre sur l’euthanasie ? »

si l’admd appelle ça un consentement libre, nous voilà informés!

comment a-t-on pu laisser s’installer de telles associations dans nos hôpitaux? pour informer sur « les droits des usagés » à la dignité de mourir?
On est très loin des droits des patients , et des enjeux de la réalité de fin de vie, mais très prés d’une mise en bouc émissaire des personnes vulnérables dans une arène politique .
devant de telles propagandes humiliantes pour les personnes malades ou en fin de vie, il vaut mieux être prudent et bien choisir La personne de confiance qui sera à notre chevet ou viendra nous rendre visite en EHPAD ou à domicile.
faudra-t-il faire comme les animaux, se cacher pour mourir, pour éviter les prédateurs?
c’est ça la modernité?
c’est ça la fin des fins pour l’admd, être dans un lit avec une sonde à oxygene dans le nez?
C’est comme cette image dans le film de Mme humbert où l’on voit ce jeune sur son fauteuil roulant électrique entrer dans un camion et le subjectif du regard de Mme
humbert comédienne dire  » je ne veux pas ça pour mon fils ».
C’est cela la fin des fins???
c’est ça qu’ils appellent la fin de vie??
Tout cela est bien caractéristique de ce qui distingue une image d’un regard sur la réalité.
Je souhaite que nos politiques et leurs électeurs ( c’est à dire nous) sauront capter la différence entre une caricature bouffonesque de la fin de vie et la réalité vécue bouleversante de toutes les personnes arrivant au terme de leur vie , accompagnés par ceux qui restent aptes à les accueillir dans leur réalité , que ce soient des proches, des professionnels de santé ou quiconque se sentirait concerné.
quand on aura fini de colporter des images certes efficaces, mais réductrices de situations complexes et délicates, qui n’engendrent que confusions entre des extrêmes, entre acharnement thérapeutique et euthanasie, peut-être qu’un juste regard serait de ne pas s’attacher aux apparences mais d’employer son énergie à faire avancer la manière d’approcher la fin de vie avec toute la délicatesse nécessaire qui récuse toutes ces manifestations de violence qui mettent les personnes les plus vulnérables entre deux feux, pris en otage d’un débat qui n’est pas le leur.
Le leur est un combat pour finir sa vie décemment, dans la bienveillance et l’apaisement que leur confère leur dignité.

Un regard lucide ne s’arrête pas à l’image mais au sens qu’il génère, au message qu’il délivre aux générations futures.

il faut protéger notre système de santé de ces pulsions de mort qui n’hésitent pas à menacer les gens dans leur plus grande intimité en véhiculant la honte au lieu du respect et de la solidarité.
Évacuer de nos hôpitaux ce qui représente un danger potentiel pour la sécurité de nos patients, de nos proches et de nous-mêmes, serait la plus grande décision démocratique que pourraient prendre nos politiques.
Il est insupportable lorsque l’on vit une maladie incurable de trouver au sortir d’une consultation , sur le pare-brise de notre voiture des propagandes sectaires qui vont profité de la vulnérabilité des gens, de leur crédulité pour leur soutirer les derniers deniers de leur vie.

Si la société et la justice ont un sens, c’est bien celui de protéger celui qui ne peut plus se défendre lui même.

La décence voudrait que la fin de vie soit épargnée de ces affrontements qui n’ont plus lieu d’être et de laisser place à cette disponibilité, à ces compétences qui tous les jours œuvrent à porter la vie , à en remettre au monde le sens et à porter non pas des droits en étendard mais le souffle de vie, qui coule de source.

V. Normand

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